L’Université officielle de Mbujimayi (UOM) vient de franchir une étape décisive dans sa lutte contre les dérives morales et académiques. Dans une décision ferme qui ne laisse place à aucune ambiguïté, le Recteur Abbé Apollinaire Cibaka Cikongo a prononcé l’exclusion définitive d’une étudiante en médecine impliquée dans un scandale qui a secoué l’institution.
Une affaire qui ébranle l’université
Les faits remontent à une vidéo compromettante dans laquelle l’étudiante apparaît avec un appariteur de sa faculté. Selon la décision rectorale numéro 141/ESU/UOM/RACC/2024 du 4 décembre 2024, cette relation inappropriée s’inscrivait dans une démarche de recherche de « faveurs académiques imméritées ». L’acte, qualifié d’immoralité sexuelle par l’administration universitaire, a provoqué une véritable clameur publique et porté atteinte à l’image de marque de l’UOM.
Cette exclusion s’inscrit dans le prolongement d’une série de mesures prises par le Recteur. Fin novembre 2024, l’appariteur impliqué dans cette affaire avait déjà été suspendu préventivement de toutes ses fonctions suite à plusieurs enquêtes révélant un réseau plus large de trafic d’examens, de harcèlement sexuel et de relations immorales au sein de l’établissement.

Une politique de tolérance zéro
L’Abbé Apollinaire Cibaka Cikongo, fervent défenseur de l’intégrité académique, mène depuis son arrivée à la tête de l’université une politique sans concession contre ce qu’il qualifie d’anti-valeurs. Cette exclusion définitive illustre sa détermination à préserver la réputation et les standards moraux de son institution, quitte à prendre des décisions difficiles.
La sévérité de cette sanction – l’exclusion définitive étant l’une des mesures les plus lourdes du code disciplinaire universitaire – témoigne de la gravité accordée à ces faits par l’administration. Elle envoie également un message clair à l’ensemble de la communauté universitaire sur les conséquences des comportements jugés incompatibles avec l’éthique académique.

Des questions sur l’avenir de l’éthique universitaire
Cette affaire soulève des interrogations plus larges sur les mécanismes de contrôle et de prévention au sein des universités congolaises. Si la fermeté du Recteur est saluée par certains comme nécessaire au maintien de la discipline, d’autres s’interrogent sur les conditions qui permettent l’émergence de tels réseaux de corruption académique.
L’UOM, en adoptant le slogan « La culture des valeurs, un impératif pour tous », affiche clairement ses ambitions en matière d’éthique. Reste à voir si ces mesures disciplinaires s’accompagneront de réformes structurelles pour prévenir de futurs dérapages et restaurer durablement la confiance du public dans l’institution.
Cette affaire rappelle l’importance cruciale de maintenir l’intégrité au cœur du système éducatif, condition sine qua non pour former des diplômés dignes de confiance et préserver la valeur des qualifications délivrées.